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Zoom Afrique du 10 janvier 2024

Zoom Afrique du 11 janvier 2024

Les titres de la rédaction :

  • La Tanzanie est devenue le second producteur africain de tabac en 2022-2023
  • Mali : ElectriFI annonce un deuxième décaissement de l’investissement FinEU Ellen pour élargir l’accès à l’énergie
  • Angola : le gouvernement a approuvé 2 projets routiers pour interconnecter le Centre et le Sud
  • A l’orée de la CAN, la Côte d’Ivoire lance l’exploitation de plusieurs ouvrages d’art et infrastructures routières

Les analyses de la rédaction :

1. Le Mali : première puissance militaire dans la zone UEMOA 

Dans une tournure impressionnante d’événements, le Mali est sur le point de marquer l’histoire en devenant officiellement la première puissance militaire de la zone UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine) et la troisième au sein de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Cette ascension fulgurante trouve ses racines dans le leadership éclairé du Colonel Assimi Goïta, actuel président de la transition malienne et chef d’État. 

Il y a à peine deux décennies, l’armée malienne se retrouvait en 18ème position sur le plan continental, reléguée derrière les deux géants anglophones de l’Afrique de l’Ouest, le Nigeria et le Ghana, selon le classement mondial de Global Fire Power. Cependant, grâce à une série de réformes audacieuses et à une vision stratégique, le Mali a réussi à inverser la tendance et à émerger comme une force militaire à part entière dans la région. 

L’édition mondiale la plus récente du classement de Global Fire Power témoigne de cette transformation remarquable. Le Mali occupe désormais la première position parmi les puissances militaires de l’UEMOA, reléguant ainsi la Côte d’Ivoire, qui détenait précédemment cette distinction. Dans l’espace CEDEAO, le Mali a consolidé sa position en atteignant la troisième place, une réalisation qui confirme son statut de puissance militaire montante. 

Le colonel Assimi Goïta, en tant que président de la transition malienne, a joué un rôle central dans cette transformation. Son leadership visionnaire a guidé le pays à travers des réformes militaires stratégiques, renforçant l’efficacité opérationnelle et modernisant les capacités de défense du Mali. Le colonel Goïta a également mis en œuvre des initiatives visant à renforcer la coopération régionale en matière de sécurité, établissant ainsi des partenariats solides avec les nations voisines pour faire face aux défis communs. 

Alors que le Mali s’affirme en tant que leader militaire dans la région, le colonel Assimi Goïta incarne l’esprit d’unité et de progrès. Son dévouement envers la sécurité et la stabilité de la nation malienne, combiné à une approche pragmatique et stratégique, ouvre la voie à un avenir prometteur pour le Mali en tant que force incontournable dans le paysage géopolitique ouest-africain. 

Le Mali, sous la gouvernance du colonel Assimi Goïta, est en passe de devenir un acteur majeur sur la scène militaire de l’UEMOA et de la CEDEAO. Cette réussite spectaculaire souligne la capacité du pays à se réinventer et à prospérer sous un leadership éclairé, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour le Mali dans le concert des nations ouest-africaines. 

2. L’Afrique du Sud: un front uni s’installe contre Israël 

Depuis le 7 octobre 2023, les opérations militaires israélienne contre la bande de Gaza ont fait près de 23 000 morts côté palestinien. Une violente attaque qui traduit toute la volonté des autorités israéliennes d’anéantir entièrement le peuple palestinien. C’est dans ce contexte de fortes tensions que le 29 décembre dernier, l’Afrique du Sud a porté plainte contre Israël pour « génocide » à Gaza auprès de la Cour internationale de Justice, le tribunal de l’Organisation des Nations unies (ONU) chargé de régler les différends entre Etats. Une plainte qui sera examinée ces 11 et 12 janvier 2024 par l’organe judiciaire principal des Nations unies basé à La Haye aux Pays-Bas, au cours d’une audience publique qui se penchera aussi sur les « mesures conservatoires » demandées par l’Afrique du Sud à l’effet de mettre un terme à ce génocide.  

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette action judiciaire de Pretoria contre Israël ne manque pas d’audace, dans un contexte où la Communauté occidentale garde le silence face au génocide du régime de Tel-Aviv toujours impuni jusqu’à ce jour. Mais elle est aussi loin d’être surprenante, quand on voit comment l’Afrique du Sud post-apartheid, n’a jamais marchandé son soutien à la cause palestinienne.  

La question qui se pose est de savoir si la Communauté internationale continuera de jouer la politique de l’autruche. D’autant qu'Israël a toujours bénéficié du soutien sans faille de Washington qui, du reste, n’a pas manqué de critiquer l’initiative de Pretoria, qualifiée de « requête infondée, contre-productive et totalement dénuée de tout fondement factuel ».  

Et le tribunal de La Haye a d’autant plus du pain sur la planche.  

D'autres pays ont rejoint l'Afrique du Sud dans cette action en justice contre Israël devant la Cour internationale de Justice concernant le génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée. 

Les Maldives, la Namibie et le Pakistan ont annoncé leur soutien au procès de l'Afrique du Sud contre Israël au sein de l'Assemblée générale des Nations unies, le mardi 9 janvier. 

Le représentant permanent de la Namibie auprès de l'ONU, Neville Gertze, a déclaré que son pays « accueille et soutient » l'action en justice de l'Afrique du Sud, ajoutant que « la Namibie s'aligne sur les arguments avancés par l'Afrique du Sud ». 

Dans un article sur X, la représentation permanente du Pakistan auprès de l’ONU a également annoncé qu’Islamabad avait salué l’initiative de l’Afrique du Sud visant à déposer une requête devant la CIJ accusant Israël des actes génocidaires contre les Palestiniens. 

Il a également noté que le Pakistan attendait avec impatience l'avis consultatif de la CIJ sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans les territoires occupés. 

Le procès déclare que les actions d'Israël « sont d’un caractère génocidaire, parce qu'elles visent à détruire une partie importante de l'identité nationale, raciale et ethnique de la Palestine ». 

La requête déclare également que les attaques israéliennes violent la Convention des Nations unies sur le génocide et demande au tribunal « d'ordonner à Israël de cesser de tuer et de causer de graves dommages physiques et mentaux au peuple palestinien ». 

Parmi les autres pays qui ont déjà exprimé leur soutien à la procédure lancée par Pretoria contre Israël figurent la Bolivie, la Jordanie, la Malaisie et la Turquie. 

L’Afrique du Sud a été l’un des virulents détracteurs des agressions d’Israël contre les Palestiniens. En novembre dernier, elle a déféré Israël devant la Cour pénale internationale, qui enquête déjà sur les crimes commis par Israël dans les territoires occupés palestiniens. 

Le même mois, les députés du pays ont voté en faveur de la fermeture de l’ambassade israélienne à Pretoria et de la suspension de toutes les relations diplomatiques jusqu’à ce que les assauts cessent. 

Le régime israélien mène une guerre contre Gaza depuis le 7 octobre après que le Hamas a lancé l’opération Tempête d’Al-Aqsa contre Israël en représailles à des décennies d'atrocités contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. 

Depuis le début des hostilités, Israël a tué plus de 23 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants. Près de 59 000 Palestiniens ont également été blessés. 

Le régime de Tel-Aviv a complètement encerclé la bande de Gaza. Dans le même temps, il a empêché la livraison de carburant, d’électricité, de nourriture et d’eau à plus de deux millions de Palestiniens qui vivent dans la bande côtière. 

3. Les USA veulent se déployer en Afrique de l’Ouest 

Visiblement, la création de l’Alliance des États du Sahel a créé la panique du côté de Washington. 

Les États-Unis sont en négociation pour essayer d’accroître leur présence militaire en Afrique de l’Ouest. Washington se prépare avec l’utilisation des aérodromes de trois pays côtiers à savoir le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Bénin. 

Avec comme motif, une situation sécuritaire au Sahel qui se répercuterait sur les pays côtiers qui font frontière avec ces Etats du Sahel (Mali, Niger et Burkina Faso). 

Les créateurs, financiers et fournisseurs en armes des groupes terroristes en Afrique, prétendent vouloir combattre le terrorisme dans la région. 

Selon le quotidien économique et financier américain, le Wall Street Journal, les États-Unis cherchent à installer des drones militaires le long de la côte ouest-africaine notamment avec le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Bénin. Le quotidien américain ajoute que les négociations préliminaires ont même commencé entre les deux parties. 

« Washington mène des négociations préliminaires pour autoriser ses drones de reconnaissance à utiliser les aérodromes de trois pays côtiers : le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Bénin. »

À l’égard de plusieurs commentateurs que ce soit sahéliens et pays côtiers, ils estiment que les États-Unis veulent s’attaquer aux États du Sahel pour les empêcher de mettre un terme définitivement à l’existence des groupes terroristes, qu’ils ont créé eux-mêmes afin de se développer. D’après eux, ces mêmes drones existent déjà au Niger, mais combattent-ils vraiment les terroristes dans ce pays ? Et pourquoi ne pas équiper les armées des pays sahéliens pour combattre les groupes terroristes ? 

« Après avoir été chassé du Sahel pour son soutien et complicité avec les groupes terroristes Al-Qaïda et Daech, l’Occident se rabat sur les pays côtiers pour continuer sa basse besogne de pillage des ressources. Les peuples côtiers doivent les chasser de leurs territoires, et comme avec la France, le Niger doit impérativement mettre un terme à la présence militaire américaine sur son territoire », encourage certains commentateurs. 

En Afrique, tout le monde le sait pertinemment, cette initiative américaine ne concerne évidemment pas la lutte contre le terrorisme. Trois bases militaires se trouvent déjà au Niger. La base aérienne 201 Niger est une base aérienne de l'U.S. Air Force située à trois kilomètres de l'Aéroport international Mano-Dayak. 

Le 7 septembre, les États-Unis avaient déjà annoncé être en train de quitter la base militaire qu'ils partageaient jusque-là avec les soldats français à Niamey (la base 101) afin de se redéployer à Agadez (nord), où ils disposent d'une autre emprise importante. 

Vers la fin de son mandat, Barack Obama [président de 2009 à 2017] était la cible de violentes critiques provoquées par les révélations sur une série de frappes meurtrières [menées par la CIA], dont beaucoup avaient entraîné la mort de civils. Et les États-Unis refusaient de reconnaître leur implication dans ces attaques. 

De plus, la présence militaire au Niger a officiellement été déclaré lors de l’embuscade de Tongo Tongo, en octobre 2017. 

L'embuscade de Tongo Tongo a eu lieu le 4 octobre 2017 pendant la guerre du Sahel. Elle est menée par le groupe terroriste Daech dans le Grand Sahara contre une patrouille de militaires nigériens et quelques soldats américains. 

Quatre militaires américains ont trouvé la mort et deux ont été blessés selon un bilan donné par des sources militaires de RFI et de l'AFP, et ensuite confirmé par le Commandement des États-Unis pour l'Afrique. D'après ABC, la CIA était également impliquée dans l'opération. 

L'embuscade révèle au grand public la présence des forces spéciales américaines au Sahel.  

Selon Célian Macé, journaliste pour Libération : « C’est la première fois depuis le désastre de la bataille de Mogadiscio, en 1993, que plusieurs militaires américains sont tués au combat sur le sol africain. Et dans un pays où la majorité des citoyens des États-Unis ignoraient que leur armée y était engagée ». 

Une opération aux allures de Think Thank 

Ce n’est que le 12 janvier 2018 que le groupe terroriste Daech a revendiqué l'attaque de Tongo Tongo, soit 3 mois après l’attaque. Une attaque qui a tout de même permis d’officialiser la présence militaire massive américaine au Niger. 

Et maintenant, Washington compte se déployer dans les pays de la côte, si cela n’est pas déjà fait. 

Quoi qu’il en soit, les Africains ne sont plus dupes. Ils savent pertinemment que cette initiative américaine vise principalement à déstabiliser les pays de l’Alliance des États du Sahel et a même tenté d’assassiner les présidents souverainistes comme Assimi Goïta du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina Faso ou Abdourahamane Tiani du Niger, et non pas pour lutter contre le terrorisme. 

Comme le disent certains analystes, les peuples côtiers doivent chasser les militaires américains de leurs territoires, comme avec la France, a commencé par le Niger qui doit impérativement mettre un terme à la présence militaire américaine sur son territoire. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV